Choisir son matériel

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Les accessoires

Choisir sa caméra et parfois son objectif n’est pas tout: il faut aussi prendre en compte son accessoirisation. Certains caméscopes professionnels tirent leur (grand) avantage du fait de n’avoir besoin d’aucun (ou très peu) d’accessoires. Pour d’autres, comme les caméras de cinéma par exemple, l’accessoirisation peut augmenter significativement le budget d’achat ou de location, mais aussi le nombre de personnes nécessaire sur le tournage.

Avec cette annonce en ligne pour une location, nous voyons que la caméra est complétée par les éléments suivant:

  • 1 La mattebox: placée devant un objectif, elle fait à la fois fonction de porte-filtre et de paresoleil. Celle-ci semble vissée sur le porte-filtre de l’objectif, tandis que d’autres requièrent d’être placées sur des rails.
  • 2 Le follow focus: si vous avez opté pour des objectifs manuels, il peut être intéressant d’opter pour une commande déportée qui peut être additionnée d’un dispositif sans fil afin qu’un.e opérat.eur.rice puisse gérer la mise au point à distance.
  • 3 La cage: permet de protéger la caméra et de lui ajouter des accessoires avec des attaches et/ou un système de rail. C’est cet ensemble que l’on appelle un rig.
  • 4 La poignée: permet de saisir l’a caméra l’ensemble sans fragiliser les éléments.
  • 5 Le moniteur: permet d’avoir un retour vidéo sur la caméra ou à distance avec un dispositif sans fil et parfois d’enregistrer des fichiers vidéo dans les format de son choix.
  • 6 Le bras: la précision peut paraître futile, mais le bras partie de ces détails importants que l’on peut vite oublier. Or, sans dispositif de fixation, un accessoire peut vite être inutilisable.
  • 7 La batterie: ici une batterie de type « v-lock » permet d’augmenter l’autonomie du tournage en espaçant les temps de recharge.
  • 8 L’épaulière: permet de gérer une prise de vue « à l’épaule » plus confortablement.
  • 9 Les poignées: elles vont ici de pair avec l’épaulière, mais peuvent être placées et utilisées différemment selon les configurations de tournage.
  • 10 La carte mémoire: sans doutes le plus important avec l’alimentation, le support d’enregistrement doit faire l’objet d’une attention particulière. Selon les caméra il peut s’agir de cartes mémoire (bien vérifier la compatibilité), de disques dur externes ou d’enregistreurs dédiés. Ce n’est pas forcément visible sur cette image, mais il est possible de brancher un disque dur SSD sur la BMPCC 4K en externe.

L’alimentation

Pour gérer l’alimentation de ce dispositif, l’utilisateur a privilégié un système de batterie de type « v-lock ». Comme pour toutes les configurations, ce choix comporte des points positifs et négatifs. Il n’est donc pertinent qu’au regard du type de tournage pour lequel le dispositif sera utilisé. Une batterie v-lock est plus coûteuse et plus lourde qu’une batterie de caméra. En outre, le recours à une seule batterie fragilise le tournage avec un risque de panne irrésolvable plus important. Certain.e.s cinéaste, habitués à des terrains documentaires où les prises de courant ne sont pas légion, préfèrent utiliser des batteries internes en grand nombre. Ainsi nous pouvons voir que d’une manière générale, la gestion de l’alimentation sur un tournage est un sujet de réflexion à part entière.

Le principe de backup

Le principe de redondance est un élément essentiel pour sécuriser le bon déroulement d’un tournage. Il se construit sur deux temps: d’abord, repérer les éléments critiques, ceux dont dépend la viabilité du tournage. Une batterie ou une carte mémoire défectueuses peuvent compromettre une journée de tournage, voire un tournage tout entier, sauf si celles-ci ont des doublons (des « spares »). Pour un tournage de nuit, une lumière en plus ou un jeu d’ampoules (en cas de lumière tungstène ou HMI) peut sauver un tournage en cas de difficultés. Ce principe s’applique aussi à la caméra elle-même. Si l’économie du tournage ne permet pas de louer deux caméras similaires, il est bon tout au moins, d’avoir une caméra de secours, même si celle-ci est moins adaptée au tournage. Un caméscope grand public ou un smartphone vaudra toujours mieux que rien du tout.

L’ergonomie

Vous avez un budget illimité pour la location et vous aimeriez donc en profiter pour prendre la configuration la plus onéreuse possible? Par exemple: une Arri Alexa avec tous ses équipements? Oui, mais pour quel type de tournage? Cette configuration sera-t-elle pertinente pour une équipe réduite au strict minimum ou pour un tournage de quelques jours dans la nature? Avez-vous prévu de quoi transporter le matériel? On le voit, le choix de configuration implique aussi une dimension logistique essentielle.

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